Douleur (La)

Emmanuel Finkiel
2017
2h06
France
Sortie: 
24 janvier 2018

Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse…

J’ai lu La Douleur vers 19 ans et comme beaucoup de gens, ce livre m’a bouleversé. Aussi parce qu’il s’inscrivait dans une histoire personnelle. Cette femme qui attend le retour de son mari des camps de concentration et, alors que tout le monde revient, lui ne revient pas… Ce personnage faisait écho à la figure même de mon père, qui était quelqu’un qui
attendait toujours, me semble-t-il. Même après qu’il ait eu la certitude que la vie de ses parents et de son frère s’était terminée à Auschwitz. Pour ces gens qui n’avaient pas de dépouille, l’absence était toujours présente. Et ce n’était pas une idée intellectuelle, c’était très concret. La présence de l’absence… De mon point de vue, c’était ce que racontait La
Douleur : être face à cette présence. Replié sur soi-même, un voyage intérieur.
” E.F.

affiche film "La Douleur"

Ce récit de Marguerite Duras a marqué Emmanuel Finkiel dans sa jeunesse, en résonance avec sa propre tragédie familiale. Près de vingt ans après Voyages, il nous en offre une adaptation à la fois fidèle et profondément personnelle. Oeuvre bouleversante d’un cinéaste poète, sa Douleur est à la fois sensoriel et abstrait dans sa mise en scène de la complexité du réel, stimulant attention et émotion par l’intensité du regard et la musicalité du filmage.

Emmanuel Finkiel

Après avoir été premier assistant de nombreux réalisateurs, dont Tavernier, Kieslowski et Godard, Emmanuel Finkiel passe à la réalisation avec trois films : Madame Jacques sur la Croisette, Voyages et Casting qui reçoivent un accueil unanime à travers le monde et de nombreux prix. En 2008, il obtient le prix Jean Vigo avec son deuxième long métrage Nulle part terre promise. Puis Emmanuel Finkiel s’intéresse à ces hommes et ces femmes qui se battent pour revenir à une vie normale après un AVC ; Je suis, son troisième long métrage en était le résultat singulier et émouvant. Je ne suis pas un salaud a reçu le prix de la mise en scène au festival d’Angoulême 2015.

Filmographie: 

2017 La Douleur.
2015 Je ne suis pas un salaud.
2010 Je suis (Doc).
2008 Nulle part terre promise.
2006 En marge des jours (TV).
2001 Casting. 1999 Voyages (1er LM).
1996 Mélanie (TV).
1995 Madame Jacques sur la Croisette (CM)

Scénario: 
Emmanuel Finkiel
Image: 
Alexis Kavrychine
Son: 
Antoine-Basile Mercier
Décors: 
Pascal Le Guellec
Costumes: 
Anaïs Romand
Montage: 
Sylvie Lager
Production: 
Les Films du Poisson, Cinéfrance, KNM
Interprétation: 
Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay, Shulamit Adar, Grégoire Leprince-Ringuet, Emmanuel Bourdieu
Contact(s): 

Distribution : Les Films du Losange Tél. : 01 44 43 87 10 – www.filmsdulosange.fr

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