Tanger, aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux castes : les textiles et les crevettes. Leur obsession : bouger. «On est là» disent-elles. De l’aube à la nuit la cadence est effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace et sommeil sont rares. Petites bricoleuses de l’urgence qui travaillent les hommes et les maisons vides. Ainsi va la course folle de Badia, Imane, Asma et Nawal...
« Ces filles pour moi sont un emblème de la transformation du Maroc, mais aussi d’une transformation plus vaste, qui a lieu partout. Ce sont des filles jeunes, qui arrivent, qui changent la ville. Elles sont dans un rapport à l’espace, un rapport à elles-mêmes, un rapport au temps, complètement différent.
La manière qu’elles ont d’affirmer leur identité individuelle est totalement nouvelle, pas du tout idéologique. Ce flot d’humains qui vient buter sur cette ville à Tanger c’est un peu la Californie dans les années 1930 ou 1940, avec en toile de fond la récession qui frappe toute l’Afrique. »
Leïla Kilani
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a toujours rêvé d’être clown. Elle vit aujourd’hui entre Paris et Tanger et s’oriente vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger le rêve des Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser Sur la planche, son premier long métrage de fiction.
2011 Sur la planche (1er film)
2008 Nos lieux interdits (Doc)
2003 Zad Moultaka, Beyrouth retrouvé (Doc)
2002 Tanger, le rêve des brûleurs (Doc)
Epicentre
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